L’insu

Film génératif 4K sonore, écran LCD 24 pouces de récupération, plaque de leds 60 x 40 cm, impressions sur transparents, papier, calque, adhésif, câbles, ordinateur portable, haut-parleur bluetooth, tables, 500 x 70 x 80 cm, 2022. Voir également : The Unknown.

L’insu s’intéresse aux idéologies véhiculées sur la science et la recherche par les images de stock. Un programme génératif monte à l’infini des vidéos de stock qui évoquent la science : laboratoires, chercheurs·euses, etc. Leur esthétique lisse et interchangeable, techniciste et faussement inclusive pourrait s’appliquer tout aussi bien à des entreprises ou à des startups. Ces images débarrassées du réel et de toute conflictualité véhiculent une idéologie de progrès, d’efficacité et de performance. À ces vidéos, le film superpose des phrases qui les questionnent.

L’installation présente ce film sur une très longue table, sur un laptop, un écran démonté et 75 impressions sur transparents d’images du film et de phrases. Elle forme comme un flux sans cesse renouvelé qui serait toujours identique. Quelle est l’incidence de ces images ? En quoi contribuent-elles à un imaginaire collectif de la science et aux attentes de la société ?

Création en résidence à Turbulence, espace d’art d’Aix-Marseille Université (site Saint-Charles), à l’invitation de l’artiste et chercheur Damien Beyrouthy, dans le cadre du projet de recherche Épistémologies pour médium. Ce projet a été développé sous une première forme en mai 2022 dans l’exposition Supplementary Elements à l’Université de Strasbourg, curaté par Emeline Dufrennoy.