Lacunes

Série de photogrammétries, impressions jet d’encre pigmentaire sur papier japonais Awagami Kozo 110g, 2023
Formats : 38 x 26 ou 77 x 52 cm, cadre bois blanc 20mm, chacun en 5 ex + EA
Image : Lacunes #1, Rhododendron (azalée, azalea)

Lacunes est une série d’impressions sur papier, créées à partir de scans en trois dimensions de fleurs et végétaux. Chaque image est produite en photogrammétrie, par la synthèse de plusieurs centaines de photographies du sujet. L’impossibilité de ce dispositif à en restituer tous les détails génère des manques, qu’il compense par des interpolations de forme et de couleur : un geste pictural émerge alors, à partir des limites de l’algorithme pour représenter le réel.

Lacunes est une des premières œuvres liées au projet Commune présence initié par Juliette Fontaine et Thierry Fournier, artistes et curateurices, qui vise à déployer une pratique artistique et critique en relation avec un lieu et son milieu : minéral, végétal, animal et humain. Toutes les fleurs de Lacunes proviennent de ce jardin, cueillies et imagées au fil de leurs floraisons depuis mai 2023 – comme un herbier de représentations qui se complètera progressivement.

Thomas Gendre, assistant artistique et ingénierie
Tirages Picto, Paris
Papiers : Awagami Factory, Tokushima, Japon

Lacunes #12, Malus domestica Locard vert (fleur de pommier, apple blossom)

Lacunes #57, Begonia maculata (tamaya, polka dot begonia)

Lacunes #32, Taraxacum (pissenlit, dendelion)

Lacunes #16, Helleborus orientalis Anémone red (hellébore, hellebore)

Lacunes #50, Rosa ×damascena (rose)

Lacunes #40, Rhododendron (rhododendron)

Órganon

Solo show 2020

Exposition personnelle, Université Paul Valéry, Montpellier, du 18 septembre au 23 octobre 2020
Série de 32 dessins sur iPad, impressions fine art sur vinyle 500g, dimensions de 20×15 à 200×300 cm.

Voir également le catalogue de l’exposition paru en 2021, comprenant un entretien avec Nathalie Moureau et un texte critique de Juliette Fontaine, 146 pages couleur, Université Paul-Valéry Montpellier 3.

L’exposition Órganon investit l’ensemble du campus de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 avec une série de 32 dessins créés sur iPad, imprimés sur des surfaces souples en vinyle. Il propose ainsi dans le même temps un ensemble d’œuvres et un protocole d’exposition, qui s’empare des qualités spécifiques d’un campus avec ses multiples espaces intérieurs et extérieurs. Réalisés à des échelles allant de quelques centimètres à plusieurs mètres, parfois suspendus dans les espaces publics, dans les arbres, parfois posés au sol, sur des parois ou des objets, ces dessins explorent un vocabulaire de fragments corporels d’origines inconnues.

Leur création sur tablette utilise des outils dérivés de médiums analogiques (formes de crayon, d’aérographe, d’huile ou de lavis) transformés et hybridés par des processus numériques : le médium et le support choisi rejoignent les enjeux même du projet. En grec ancien, le mot Órganon désigne un organe, un outil, un instrument ou une somme logique, comme celle d’Aristote. Il évoque ici un ensemble d’entités aux corporéités ambigües et multiples, corps humain ou artificiel, animal ou alien, des descriptions ou des traces qui amorceraient une prolifération sur le campus.