Quai Ferdinand-Favre, 44000 Nantes, France
Exposition avec Le Voyage à Nantes : du mardi au dimanche de 10h à 19h, fermée le lundi
Que puis-je pour vous ? est la première exposition solo en France de l’artiste californienne Lauren Lee McCarthy au Lieu Unique à Nantes. Elle constitue également une des premières expositions monographiques internationales consacrées à l’artiste.
Lauren Lee McCarthy s’intéresse au devenir des relations sociales dans une société où les technologies sont omniprésentes. Elle crée des situations où elle prend elle-même la place de dispositifs (assistants personnels, intelligences artificielles, mère porteuse fictive…) en dialoguant avec leurs utilisateurs·trices. Elle fait alors surgir l’humain là où l’on ne l’attend pas et soulève des questions très universelles sur le soin, l’altérité et le pouvoir. Ses œuvres prennent la forme d’installations (parfois interactives) et de performances, à partir desquelles elles crée des vidéos. Elle vit et travaille à Los Angeles.
C’est après avoir collaboré plusieurs fois avec Lauren Lee McCarthy que j’ai proposé ce projet au Lieu Unique. Cette scène nationale se caractérise notamment par son intense activité pluridisciplinaire (spectacle vivant et expositions), son bâtiment post-industriel (l’ancienne usine LU) et un large public international en été avec le Voyage à Nantes. De ce fait, le texte étant très présent dans les œuvres de l’artiste, nous avons choisi d’emblée de toutes les traduire et les exposer en version bilingue, afin que l’exposition soit la plus largement accessible.
Les œuvres présentées ici sont des installations et des vidéos, ces dernières étant pour la plupart issues de performances. Le point de départ du projet d’exposition consiste à amplifier l’esthétique « domestique » à laquelle l’artiste a souvent recours pour explorer les relations entre intimité, socialité et technologie — et de la faire en quelque sorte résonner avec la dimension post-industrielle du lieu.
La scénographie déploie alors le langage d’un studio de cinéma ou d’une grande surface d’ameublement : un ensemble d’espaces ouverts entre eux, très colorés, sous la nef du Lieu Unique qui reste toujours visible et dans laquelle nous avons laisser filtrer la lumière du jour. Les œuvres vidéo sont regroupées thématiquement en salons, qui permettent aussi un visionnage collectif et confortable.
L’exposition s’ouvre par la projection à grande échelle d’un montage vidéo réalisé à partir d’extraits de films de l’artiste, qui invite d’emblée dans son univers :
Elle se poursuit par The Changing Room, grande installation interactive au centre de l’exposition, dont les textes, lumières, couleurs et sons se modifient au gré des émotions choisies par les visiteurs·euses. L’œuvre interroge une technologie souvent vécue comme un oracle, dont nous attendrions des révélations sur nous-mêmes :
Ci-dessous, un des espaces dédiés aux œuvres vidéos, avec la série des Muted works où Lauren Lee McCarthy interpose des dispositifs pour communiquer avec les autres — comme par exemple la performance et vidéo Social Turkers où des travailleurs du clic lui dictent son comportement pendant des rendez-vous amoureux.
Pour Surrogate, série de performances et films où Lauren Lee McCarthy endosse le rôle d’une mère porteuse et questionne les velléités de contrôle du corps des femmes, nous avons reconstitué un dispositif précédemment créé pour cette œuvre : trois grandes banquettes de bois et mousse en forme de vagues pour consulter les vidéos de ce cycle — ou simplement paresser.
Production Le Lieu Unique
Avec le soutien de l’Espace Multimédia Gantner
Traductions : Thierry Fournier
Assistant de Lauren Lee McCarthy : Wylie Kasai
Modélisation 3D de l’exposition : Thomas Gendre
Photographies d’exposition : Maud Levavasseur et Thierry Fournier
Exposition collective
Curateur Thierry Fournier. Avec : Cécile Beau, Joseph Beuys, Céline Cléron, Juliette Fontaine, Bruno Gadenne, Harold Guérin, Laurent Lacotte, Luce Moreau, Flavie Pinatel, Enrique Ramírez, Erik Samakh, Stéphane Thidet, Marie Voignier www.chateaudegoutelas.fr
Du 18 mars au 18 septembre 2022, TLJ sauf jours fériés de 14h à 18h
Photo : Céline Cléron, La Régente, 2010, courtesy galerie Papillon
L’exposition collective This Land Is Your Land aborde le paysage comme lieu d’altérité et potentiel espace commun, aussi bien entre humains qu’avec l’ensemble du vivant. Elle évoque le déplacement toujours possible hors de nos limites, la liberté de migrer, d’investir de nouveaux espaces, entre humains et pour les autres espèces. Elle évoque aussi, par voie de conséquence, la responsabilité qui en résulte à l’égard de nos milieux. Il s’agit à la fois de liberté, d’accueil et de soin.
Le projet fait dialoguer des œuvres qui évoquent ces enjeux sous l’angle de la société, et d’autres dans la relation aux non-humains. Ces deux directions sont complémentaires, témoignant souvent d’une critique des rapports de prédation et visant une plus grande attention au vivant. Les œuvres exposées ne figurent pas littéralement ces questions mais elles les abordent à travers des situations poétiques ou fictionnelles. Leur coexistence dans l’exposition vise à les faire résonner, à éveiller des hypothèses sans chercher à les résoudre, plutôt comme le ferait une association d’idées.
Le titre This Land Is Your Land fait écho à la chanson éponyme du folksinger anarchiste américain Woody Guthrie, qui évoque un pays (au sens large) ouvert à toutes et à tous, où le monde appartient à celles et ceux qui le font vivre. Écrite en 1940 en réaction aux accents nationalistes du God Bless America, elle a fait l’objet de très nombreuses reprises jusqu’à aujourd’hui. Ce titre a souvent porté les revendications pour les droits civiques aux USA, de Bod Dylan à Sharon Jones en passant par Neil Young et Bruce Springsteen.
Cécile Beau, La Fontaine hépatique, 2007, courtesy galerie 22,48m2
Eric Samakh, Pierre sonore, 1993-2022, courtesy de l’artiste
Harold Guérin, Summer Trip, 2012-2014, courtesy de l’artiste
Bruno Gadenne, Le Bassin vert, 2021, courtesy de l’artiste
Luce Moreau, Hémicycles, 2018, courtesy de l’artiste
Céline Cléron, La Régente, 2010, courtesy galerie Papillon
Laurent Lacotte, Smoking Area, 2007, courtesy de l’artiste
Joseph Beuys, I like America and America likes Me, court-métrage, 1974, courtesy Helmut Wietz
Juliette Fontaine, Anachorète, vidéo, 2011, courtesy de l’artiste
Flavie Pinatel, Les Chants de la Maladrerie, court-métrage, 2017, courtesy Films de Force Majeure
Enrique Ramírez, Cruzar un Muro, vidéo, 2013, courtesy galerie Michel Rein
Marie Voignier, Le Bruit du canon, vidéo, 2007, courtesy et prêt de l’œuvre FRAC Auvergne
This Land is Your Land bénéficie du soutien du Fonds Régional d’Art Contemporain Auvergne, qui prête l’œuvre Le Bruit du Canon de Marie Voignier. Prêt des œuvres courtesy les artistes et les galeries 22.48 m2, Papillon, Michel Rein, Aline Vidal, Films de Force Majeure. Merci à Helmut Wietz, réalisateur du film I like America and America likes Me. Merci à l’entreprise Demars de son partenariat pour l’œuvre d’Erik Samakh.
Avec Martin John Callanan, Alix Desaubliaux, Lauren Lee McCarthy
L’exposition réouvre aujourd’hui avec les œuvres au RDC seulement, sans celle de !Mediengruppe Bitnik
Commissaires d’exposition Thierry Fournier et Pau Waelder
Participant·es (dans l’ordre chronologique) : Flora Bousquet, Margot Saint-Réal, Will Fredo, Aina Coca, Raquel Herrera, Sophie Fontanel, Claire Valageas, Azahara Juaneda, Flore Baudry, Franck Ancel et Alexandra Ehrlich Speiser
Mécènes du sud Montpellier-Sète
13 rue des Balances 34000 Montpellier Réouverture du 20 mai au 22 août 2020, du mer au sam 10h-18h, entrée libre
Informations : www.mecenesdusud.fr – www.selphish.me
Selphish aborde l’exposition de soi sur internet, par trois œuvres inédites qui se modifient chaque semaine pour former le portrait d’une nouvelle personne du public.
Dans les interactions que nous déployons sur internet, tout tourne autour de nous-mêmes. Tout ce que les plateformes nous proposent est adapté à nos préférences et on expose la meilleure version de soi : les réseaux nous aiment furieusement autocentrés. À l’intérieur de cette bulle de filtres, les autres nous partagent et nous likent, pourvu que nous les aimions aussi. Toutes les composantes de cet « ego en ligne » se traduisent ainsi par des données qui dressent un portrait, parfois très différent de la vie réelle. Le chercheur Bernard E. Harcourt a nommé société d’exposition (expository society) cette culture où le désir permanent d’exposition de soi permet une surveillance généralisée, pour laquelle la coercition n’est même plus nécessaire. En quoi l’objet culturel que constitue une exposition en art peut-il alors interroger cette « exposition de soi » sur les réseaux ? En quoi un tel projet peut-il provoquer une relation spécifique entre cette exposition, la ville et internet ? Peut-on relier le temps court et l’attention réduite des réseaux sociaux à la temporalité d’une exposition physique ?
Onze participant·es ont accepté que leurs profils Instagram et leurs traces sur Google soient lues (parfois en direct) par les œuvres qui les interprète sous forme d’images, textes, écrans, objets, impressions, etc. Chaque semaine, l’exposition toute entière est dédiée simultanément à une seule personne.
Faisant apparaître partout en écho des images de la participante exposée, l’exposition devient une représentation à grande échelle, exclusivement composée d’images issues des réseaux sociaux. Elle révèle aussi des informations sur les traces numériques, soulevant des questions liées à la surveillance. L’ensemble peut s’apparenter à un grand dispositif commun, dans laquelle les œuvres se font écho autour d’une même personne. L’espace d’exposition de Mécènes du Sud à Montpellier, qui est par ailleurs une vitrine, devient un lieu performatif dans lequel les identités numériques sont représentées et transformées par l’exposition – puis, dans une sorte de boucle, peuvent alors être réexposées à leur tour sur les réseaux sociaux.
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Les visites devront bien sûr observer les gestes barrière : deux personnes au maximum, avec masques obligatoires, gel hydroalcoolique offert à l’entrée, distanciation physique. Vous pouvez également prendre rendez-vous au 04 34 40 78 00.
Production : Mécènes du Sud Montpellier-Sète
Coordination : Marine Lang, déléguée générale, assistée de Mélia Berreur-Gély
Développement informatique : Maxime Foisseau et Alexandre Dechosal, Louis Rouffineau
Avec le soutien du DICRéAM, Ministe?re de la Culture et de la Communication / CNC
Œuvres
Martin John Callanan, We Wanted to Mean Something, 2020, Mac mini et programme, deux e?crans 19 pouces, imprimante laser couleur, papier 120g, bois et peinture acrylique, dimensions variables, conception de l’installation Thierry Fournier et Pau Waelder.
Martin John Callanan explore la position de l’individu vis-à-vis des systèmes qui règlent la notre vie dans la société contemporaine. Son installation provoque une confrontation entre les posts Instagram des participant·es et des événements d’actualité survenus exactement au même moment, sous la forme d’un face à face entre deux écrans et d’impressions papier qui envahissent l’espace d’exposition. Son dispositif réflète le flux constant d’informations à l’échelle mondiale, à un rythme qu’aucun individu ne peut contrôler. Il amplifie et met en exergue la dimension fondamentalement publique de toute participation sur les réseaux sociaux.
Alix Desaubliaux, Géographies, 2020, série de onze vidéos (1080p couleur, stéréo) et de onze impressions 3D en céramique, plexiglas, bois et peinture acrylique, dimensions variables, conception de l’installation en collaboration avec Thierry Fournier et Pau Waelder.
Alix Desaubliaux explore l’évolution de la notion d’identité à travers le jeu et la fabrication numérique. Elle crée ici un univers de jeu vidéo dont chaque niveau est composé visuellement avec les contenus du profil Instagram de chaque participant·e. Elle propose alors une vidéo en forme de machinima : une déambulation dans ces paysages numériques composés d’images et de texte animés, issus des informations récoltées sur le·la participant·e. Cet univers artificiel est projeté face à une série d’impressions 3D en céramique, composées à partir des “mondes” créés pour chaque participant·e.
Lauren Lee McCarthy, Autocomplete, 2020, Mac mini et programme, structure bois, e?cran 30 pouces et pied d’écran, chaise, tablette, plantes artificielles, bois, peinture acrylique et aérosol, dimensions 250 x 250 x 250 cm.
Lauren Lee McCarthy travaille sur les modifications radicales des relations interpersonnelles liées aux technologies L’environnement qu’elle crée invite les visiteurs·euses à s’installer dans un espace mis en scène qui rappelle une salle de consultation médicale : couleurs pastel, siège baquet, plantes vertes… Ils sont confrontés à des phrases qui s’affichent sur un grand écran, auxquelles ils peuvent répondre. Ces phrases s’avèrent extraites du flux des posts de la participant·e ; les réponses du public apparaissent dans ses commentaires, ce qui crée une sorte de conversation disjointe et impossible entre inconnus.
Curateurs
Thierry Fournier (artiste et curateur) et Pau Waelder (curateur et critique) ont déjà collaboré plusieurs fois pour des projets d’exposition et de recherche. Chacun d’eux a fréquemment abordé les enjeux des relations entre réseau, identité et données, à travers plusieurs expositions dont notamment Données à voir, Heterotopia, Axolotl (Thierry Fournier), Real Time, Media Art Futures et Extimacy (Pau Waelder).
Le développement informatique du projet est assuré par Maxime Foisseau, développeur basé à Toulouse, familier du développement web, les applications mobiles et la visualisation de données des réseaux.
Conçu et coordonné par Thierry Fournier et Jean-François Robardet (artistes et curateurs), le projet Collection s’inscrit dans le cadre de l’Alliance Artem, qui réunit l’École nationale supérieure d’Art et de Design de Nancy, Mines Nancy et ICN Business School. Il est mené par l’atelier Artem Collection, coordonné par les deux artistes, qui réunit 15 étudiant·es des trois écoles. L’atelier invite tout·es les étudiant·es de l’école d’art qui le souhaitent (4e et 5e année) à leur présenter leurs travaux et sélectionne certains d’entre eux pour une exposition collective. Un comité d’acquisition indépendant rencontre ensuite les artistes et sélectionne quatre œuvres qui font l’objet d’un achat par Artem. Ces acquisitions sont financées par Artem, Artem Entreprises et l’ENSAD Nancy.
Collection Artem permet à la fois de soutenir les travaux des jeunes artistes dès leur début de carrière, d’inscrire l’action d’Artem dans la durée, tout en constituant un fonds susceptible de se valoriser à long terme. Il introduit au sein d’une école d’art une réflexion et un débat sur les mécanismes de soutien auxquels les jeunes artistes seront confronté·es ultérieurement.
Collection 2020
Les trois œuvres de Rémy Pommeret, Eva Prusiewicz et Marlène Simon rejoignent la Collection Artem dont ils ont été désignés lauréat·es le 1er février. L’exposition a lieu du 3 au 13 février en galerie NaMiMa à l’ENSAD Nancy, avec les œuvres présélectionnées de Victoria Clemens, Anna Coulet, Garance Henry, Rémy Pommeret, Eva Pruciewicz, Marlène Simon, Marie Tralci et Armelle Tulunda.
La commission d’acquisition 2020 était composée de Armand Behar, artiste et directeur adjoint du Centre de recherche en design de l’ENSCI Les Ateliers et Leïla Simon critique d’art et commissaire d’exposition indépendante. La commission a eu lieu en même temps que le vernissage de l’exposition à l’Ensad Nancy et ses journées portes ouvertes.
Collection Artem est un projet et un atelier de recherche et création conçu et dirigé par Thierry Fournier et Jean-François Robardet, avec Elise Deubel, Manon Nicolay, Carla Marie Savaris et Florian Tabouret (Ensad Nancy) Baptiste Dupuis, Cécile Lemaître et Carole Muller (ICN Business School) Orégane Bulou et Marie Laure Chavazas (Mines Nancy)
La constitution de la collection se déroule chaque année en trois étapes, menées par l’atelier de recherche et création Collection Artem dirigé par les deux artistes et réunissant une dizaine d’étudiant·es des trois écoles (ENSAD Nancy, Mines, ICN). L’ensemble du groupe se partage tout le processus : il s’agit d’une pédagogie par l’immersion dans un groupe ou chacun·e est considéré·e comme légitime pour participer activement à l’ensemble du projet.
En 2019-2020, l’atelier curatorial Collection Artem était constitué de Élise Deubel, Manon Nicolay, Carla-Marie Savaris, Florian Tabouret (Ensad Nancy), Baptiste Dupuis, Cécile Lemaître, Carole Muller (ICN Business School), Orégane Bulou, Marie-Laure Chavazas (Mines Nancy).
Groupe de recherche, EnsadLab, Ensad, 2015-2019
Coordination : Thierry Fournier et J. Emil Sennewald http://displays.ensadlab.fr
Photo : Laura Gozlan, Remote viewing, image de travail, 2014
Proposé et coordonné par Thierry Fournier (artiste, curateur et chercheur) et co-coordonné avec J. Emil Sennewald (critique, journaliste et enseignant-chercheur), le groupe de recherche Displays vise à interroger et expérimenter les formes de l’exposition dans un contexte post-numérique, qui se caractérise par une présence permanente du numérique et du réseau dans l’ensemble de la culture et des pratiques. Cette évolution a d’ores et déjà transformé les œuvres, les modes de collaboration, les pratiques curatoriales, la critique et la médiation, le public et son regard. Elle implique aussi une prise en compte de la matérialité du numérique et de ses processus, après une période historique marquée par une idéologie de la dématérialisation. Une porosité s’instaure également entre les pratiques, comme par exemple celles des artistes, des commissaires et du public dans le cas de la curation – pratique de réinterprétation et d’échange attestant du statut conversationnel des médias.
Prenant en compte l’ensemble de ces questions, notre recherche s’intéresse à la manière dont elles modifient la pensée et la pratique des expositions, autant pour les rôles de leurs acteurs, que les objets, les espaces et les réseaux qu’elles investissent. Notre approche est celle d’une recherche par l’exposition, celle-ci étant abordée comme situation d’expérimentation impliquant un ensemble d’acteurs, d’objets, de modes de production et de valorisation, d’espaces et de temporalités. L’exposition est considérée ici comme moment d’un processus davantage que son terme, expérimentable et discutable par ses différents acteurs (artistes, public, curateurs, muséographes critiques…), dans la perspective d’une approche critique de leurs interactions.
Ce programme s’articule autour de trois problématiques principales qui concernent aussi bien la forme même des expositions que les relations qu’elles entretiennent avec leur contexte. Elles sont rapidement présentées ici avec les axes de recherche et de création qu’elles peuvent susciter :
1. Quoi. Comment évoluent les objets de l’exposition, des « expôts » et œuvres vers les gestes, les situations performatives, les expérimentations et les processus de production ? Comment les éditions numériques (qui sont elles-mêmes des processus évolutifs et plus seulement des publications) et les formes mobiles contribuent-elles à de nouvelles formes curatoriales ? Comment interviennent les questions relatives à la reproductibilité et à la simulation ? Les expériences de co-création menées dans le cadre muséographique peuvent-elles aussi concerner les expositions en art ?
2. Qui. Comment évoluent les relations au public et par qui sont conçues les expositions ? Comment évoluent les attentes et les pratiques des spectateurs, la distribution (ou recouvrement) des rôles entre artistes, commissaires, critiques, muséographes, scénographes ? Comment le relier au contexte de la critique institutionnelle ? Comment expérimenter avec et en présence du public ? Sous quelle forme et avec quels enjeux l’interactivité participe-t-elle aujourd’hui aux formes curatoriales ? Quels sont les objectifs et enjeux de la participation et notamment des réseaux sociaux dans les musées et les expositions ?
3. Où. Comment évolue l’espace et les lieux de l’exposition ? Une partie importante de l’accès à l’art et à la culture s’effectuant désormais en ligne, comment évolue la spécificité d’expérience des expositions ? Quelles formes s’inventent-elles alors dans un dialogue entre l’espace réel et le réseau ? Comment relier l’espace collectif de l’exposition et la pratique individuelle du web et des mobiles ? Comment mettre en œuvre une critique et une émancipation vis-à-vis des logiques de l’économie de l’attention ? Comment qualifier et critiquer les relations entre musées, expositions en ligne et bases de données ?
À l’invitation de l’Institut Français de Tokyo et du festival Digital Choc, Thierry Fournier propose l’exposition et dispositif The Watchers qui réunit les œuvres de Marie-Julie Bourgeois, Marine Pagès et Antoine Schmitt, au 52e étage de la Mori Tower qui surplombe toute la ville. Leurs trois pièces se déploient sur des écrans qui se dressent face au paysage urbain. Chacune d’entre elles transforme l’image d’une caméra qui filme la ville en direct. Les spectateurs regardent des œuvres qui elles-mêmes regardent le paysage.
Chaque œuvre propose une relation entre proche et lointain, surface et profondeur, espace et horizon. Points de fuite de Marie-Julie Bourgeois remplace l’horizon et le ciel de Tokyo par celui d’une webcam en direct située à Paris. Corps flottants de Marine Pagès masque tout le paysage d’un blanc laiteux et translucide, sauf fugitivement à l’endroit où le spectateur pose son doigt. No Disc de Antoine Schmitt découpe dans l’image du paysage un large disque qui fait un tour sur lui-même en une heure.
Production : Institut français de Tokyo et Media Ambition Tokyo
Adaptation informatique des œuvres : Mathieu Chamagne
Ces œuvres ont été initialement créées dans le cadre du projet Fenêtre augmentée conçu et commissarié par Thierry Fournier de 2011 à 2015 : en 2013 à la Friche La Belle de Mai à Marseille pour Points de fuite de Marie-Julie Bourgeois (production Zinc et Bipolar, avec le soutien de La Friche Belle de Mai, Le Silo Ville de Marseille et Höfn) ; au Château Royal de Collioure en 2014, pour Les Corps flottants de Marine Pagès et No Disc d’Antoine Schmitt (production Bipolar, Union Européenne / FEDER, coproduction la Panacée et Château Royal de Collioure).
Du 16 mars au 7 avril 2018
Galerie de la Cité internationale des arts, 18, rue de l’Hôtel de Ville, 75004 Paris
La Cité internationale des arts présente Mirror Travelling, première exposition personnelle de Andrés Baron en France, qui réunit un ensemble d’œuvres créées par l’artiste entre 2016 et 2018 : films, vidéos, impressions, objets.
Né à Bogotá (Colombie) en 1986, Andrés Baron vit et travaille à Paris. S’appuyant principalement sur la photographie et le film mais aussi sur une production d’objets, sa pratique a notamment pour caractéristique de ne pas en dissocier les sujets selon les médiums, mais au contraire de cultiver leur circulation entre différents espaces de représentation. Des portraits dont les regards et la corporéité sont très présents, empruntant parfois aux stéréotypes des magazines, des éléments naturels (paysages, fruits, ciels…) constituent les motifs récurrents d’un regard qui multiplie les situations de vision comme pour en percer l’intensité. La photographie d’un paysage, pliée ensuite sur le bord d’une table, devient l’objet d’une performance filmée. L’image d’une poire coupée sur un fond blanc est réinjectée dans une photographie, tenue par une femme qui en réactive la promesse de sensualité… Dans ces circulations se joue alors aussi le passage du fixe au mouvement, d’un objet à sa représentation plane puis à la disposition de celle-ci dans un espace, à travers les figures récurrentes du pli, de la rotation, du recadrage et du miroir.
Cependant, la variation des situations ne provoque pas seulement une modification de perception des sujets : c’est l’espace même de la prise de vue qui est chaque fois impliqué, à travers un travail spécifique sur la frontalité des poses, des espaces et des regards qui, associée à une présence constante de la planéité de l’image (qu’elle soit filmique ou photographique), peut parfois évoquer les formes caractéristiques de l’art antérieures à la perspective. En outre, les œuvres d’Andrés Baron sont structurées par un ensemble de choix esthétiques (lenteur des plans, frontalité ou circularité des mouvements d’appareils, étirement des musiques, clarté lumineuse, juvénilité des modèles, ambiguïtés de genre, regards face caméra) qui accentuent la « présentation » de ces corps à l’image. Dans ce sens, à travers leurs dispositifs frontaux ou circulaires, leur absence de narration et leur artificialité délibérée, les films 36 rue d’Ulm, Mirror Travelling, Printed Sunset ou Bettina et fond blanc ouvrent un champ d’une grande ambiguïté, où les sujets filmés paraissent toujours conscients des représentations auxquelles ils participent et des codes qui les animent.
Ainsi, bien qu’employant les formes apparemment classiques du film 16 mm, de la vidéo et de la photographie, le travail d’Andrés Baron témoigne d’une relation à l’image bien postérieure à ces médiums, reconfigurée par les écrans et les réseaux et consciente de leurs effets de surface : toujours face à l’image, mais lui échappant sans cesse.
DNSEP (félicitations du jury) École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Paris 2016
La Cambre, Bruxelles, Photographie (4ème année) Belgique 2014
BA, Arts Visuels, Pontificia Universidad Javeriana, Bogotá, Colombie 2011
Expositions personnelles
– Mirror Travelling, Cité internationale des arts, Paris, cur. Thierry Fournier, 2017
– Formas Arcaicas y Familiares, Sala de Proyectos, Universidad de los Andes, Bogotá, 2011
Expositions collectives
– 62ème Salon de Montrouge, Montrouge, France 2017
– Tropismes, Paris, France, 2017
– HSR, Galerie du Sauvage, Porrentruy, Suisse 2016
– Notes et exercices, Trademart Brussels, Bruxelles, Belgique 2014
– Caso du Livre, Salle d’expositions de La Cambre, Bruxelles, Belgique 2013
– Bogotá Gruppenausstellung, Baustelle Kalk, Cologne, Allemagne 2013
– Dibujos, Sala de exposición de la Universidad Javeriana de Bogotá, Bogotá, 2011
– Periferias, Fundación Gilberto Alzate Avendaño, Bogotá, 2011
– Al fin y al cabo cosas, Galería del Club el Nogal, Bogotá, 2010
Projections
– Printed Sunset, lancement de Pazmaker Soundz Issue, Vernacular Instutute México DF, México 2017, sur une invitation d’Adriana Lara
– Printed Sunset, competition internationale au FCDEP, Paris, France 2017
– Folded Landscape (el Páramo), sur une invitation de Juan Pablo Plazas, 105 Besme, Bruxelles, Belgique 2017
– Folded Landscape (El Páramo), Stuttgarter Filmwinter, Stuttgart, Short experimental film Award, Allemagne 2017
– Unpopular Century, projection organisée par Ute Aurand, Berlin, Allemagne 2016
Andrés Baron est en résidence à la Cité Internationale des arts de Paris via le programme de l’Association des anciens élèves de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD). Il est étudiant-chercheur du groupe de recherche Formes du Mouvement / EnsadLab, laboratoire de recherche de l’ENSAD – PSL, participant également à des rencontres avec le groupe de recherche EnsadLab Displays, coordonné par Thierry Fournier et J. Emil Sennewald.
Données à voir rassemble une série d’œuvres qui abordent la question des données personnelles et publiques à travers le dessin ou le code : graphes, dessins, installations en réseau, sculptures, publications, performance… Parmi toutes ces formes, une même démarche se fait jour : celle d’une réappropriation individuelle par les artistes d’un monde de données traversant l’ensemble de la société contemporaine, pour en proposer une interprétation poétique et critique.
Le dessin et le code partagent ici une approche commune de la trace : schémas de systèmes de relations politiques ou sociaux dans les dessins d’Öyvind Fahlström, Ward Shelley, Julien Prévieux ou Mark Lombardi, empreinte numérique des individus chez Hasan Elahi, représentations génératives du présent et des utopies chez Claire Malrieux ou Ali Tnani, questionnement des systèmes de représentation par Martin John Callanan, etc. La machine rejoint la main dans une cartographie de ce qui nous entoure. Abordant des enjeux aussi bien sensibles et poétiques que critiques ou politiques, ces œuvres questionnent aussi ce que nous attendons des données, et comment ces attentes concourent à former notre vision du monde.
Autour de ces questions et à travers la relation au dessin, Données à voir propose également un parcours historique qui va des années soixante-dix à des artistes internationaux contemporains – dont plusieurs pièces étaient exposées pour la première fois en France. L’exposition présente également un ensemble de publications et livres d’artistes consacrés à ces notions. Elle se complète d’une documentation de films et sites web qui abordent les enjeux de l’appropriation citoyenne des données.
deux films collectifs et une exposition (2015-2016)
Deux films collectifs et une exposition (2015-2016)
Exposition en Galerie NaMiMa, École nationale supérieure d’art et de design de Nancy, 22-29 mai 2016
Projet conçu et dirigé par Thierry Fournier et Jean-François Robardet, sur une proposition de Thierry Fournier. Avec : Mathilde Bénard, Simon Boutelou, Elina Chared, Lucile Doos, Isis Gondouin, Lise Guerder, Oualid Hariss, Anaïs Juin, Heather Krasker, Bora Kwak, Ming-Ying Lu, Rostom Nakmouche, Su-Min Park, Antoine Py et Fan Wang (2015), Aurélie Ayub, Marine Calamai, Anne-Sophie Dautheville-Guibal, Bao-Vi Defaux, Alix Desaubliaux, Sarah Guermonprez, Qijia Hu, Dori Lee, Jean-Christophe Louviot, Paul-Edouard Puyo (2016).
Créés en 2015 et 2016, les deux films The Self and the World sont chaque fois composés d’une série de séquences réalisées par les étudiant·e·s. Qu’est-ce qui, dans la vie de chacun·e, s’adresse au monde ? Et en quoi le monde qui l’entoure s’adresse-t-il à elle ou à lui ? D’une durée de quelques minutes, chaque séquence individuelle met en regard les deux points de vue, sous la forme d’un diptyque.
Les matériaux filmiques employés sont des séquences tournées avec les moyens du bord (caméras, smartphones…), des vidéos trouvées sur YouTube, des captures d’écran, des navigations sur internet… Le projet témoigne ainsi de la manière dont les formes vernaculaires du web, l’usage conversationnel des images et les pratiques contemporaines des technologies concourent à la formulation d’une image de soi et d’une vision du monde, dans une perspective qui embrasse aussi bien des références cinématographiques que les images quotidiennes glanées ou produites sur les réseaux.
The Self and the World (film 2015)
The Self and the World (film 2016)
Photos de l’exposition en galerie NaMiMa, Ensad Nancy, mai 2016
Dirigé par Thierry Fournier et Jean-François Robardet, l’atelier de recherche et création Electroshop explore depuis de nombreuses années le rôle du numérique en art, sous de multiples formes : expositions, éditions, créations plastiques ou scéniques, etc. Il aborde aussi bien les incidences du numérique dans les pratiques de l’art et les esthétiques contemporaines, que les formes d’œuvres, leurs relations aux spectateurs et leur inscription dans des logiques de flux et de réseau.
Atelier de recherche et création ARTEM Electroshop : École nationale supérieure d’art et de design de Nancy, École des Mines de Nancy, ICN Business School. Projet re?alise? en 2015 avec le concours du Conseil Régional de Lorraine.
commissariat d’exposition, installation in situ et édition, 2015
Exposition collective, installation in situ et édition, 2015
Conception et commissariat d’exposition Thierry Fournier
La Panacée (Montpellier), du 5 au 29 mars 2015
Opéra de Montpellier (version ipad) du 5 avril au 30 décembre 2015
Edition sur iPad à télécharger sur App Store.
La cinquième et dernière exposition Fenêtre augmentée cadre le paysage de la Place de la Comédie à Montpellier. Les trois artistes – Luce Moreau, Marine Pagès et Antoine Schmitt – étaient déjà invités de l’édition 04 à Collioure en 2014. Luce Moreau questionne principalement la représentation du paysage, par une pratique qui associe la photographie, la vidéo et des installations in situ, en interrogeant le rôle des instruments de vision. Marine Pagès aborde par le dessin et des installations in situ les questions relatives à l’occupation de l’espace par l’homme et ses temporalités spécifiques. Développant une pratique exclusivement numérique constituées d’œuvres programmées, Antoine Schmitt crée des figures de comportements et de mouvements qui questionnent les relations entre vivant et machine.
Oeuvres
Luce Moreau, L’Horizon des évènements 2 : Gauche-droite, 2014
Thierry Fournier, Plus un geste, 2011-2014
Marine Pagès, Come di, 2014
Antoine Schmitt, City of gold, 2014
Crédits
Conception du projet et commissariat d’exposition Thierry Fournier / programmation IOS Olivier Guillerminet / lecteur vidéo IOS Olivier Guillerminet et Jonathan Tanant / conseil technique et programmation Max-MSP Mathieu Chamagne / programmation Mac Os et Max-MSP Guillaume Evrard / streaming des caméras Thomas Lucas / ingénierie Jean-Baptiste Droulers / régie générale Grégory Jacquin / traductions Clémence Homer et Anna Lopez Luna / production déléguée, diffusion et communication : Bipolar – illusion et macadam, Mathieu Argaud et Marielle Rossignol.
Le projet Fenêtre augmentée (installation in situ et édition sur tablettes) est produit par illusion & macadam / Bipolar et cofinancé par l’Union européenne (« L’Europe s’engage en Languedoc-Roussillon avec le Fonds européen de développement régional »). Le projet est lauréat de l’appel Cultures numériques et TIC de la Région Languedoc-Roussillon. Il reçoit le soutien de la Ville de Montpellier et du Conseil Général des Pyrénées Orientales. Coproduction et accueil par la Panacée, Centre de création contemporaine de la Ville de Montpellier. Edition réalisée dans le cadre d’un partenariat entre l’Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon et La Panacée. Avec le soutien de ZINC, Marseille.
Catalogue consacré aux artistes diplômés de l’École nationale supérieure d’art de Nancy (Dnap et Dnsep entre 1988 et 2011) : Marion Auburtin, Jean Bedez, Thomas Bellot, Etienne Boulanger, Thomas Braichet, Morgane Britscher, Emilie Brout & Maxime Marion, Dominique Cunin, Cristina Escobar, Elise Franck, Caroline Froissart, Virginie Fuhrmann, Jochen Gerner, Jérémy Gobé, Marco Godinho, Sébastien Gouju, Harold Guérin, Sylvie Guillaume, Paul Heintz, Simon Hitziger, Victor Hussenot, Marie Husson, Guillaume Janot, Marie Jouglet, Yonsoo Kang, Geoffrey Kayser, Benjamin Laurent Aman, Sophie Lecuyer, Heewon Lee, Aurélia Lucchesi, Mayumi Okura, Cécile Paris, Dominique Petitgand, Emmanuelle Potier, Victor Rares, Jean-François Robardet, Vivien Roussel, Aïda Salahovic, Emilie Salquèbre, Atsuki Takamoto, Sarah Vaxelaire.
Préface de Christian Debize (directeur de l’Ensa Nancy) et texte de Leonor Nuridsany (critique d’art et commissaire d’expositions indépendante). Conçu et réalisé avec les étudiant-e-s de l’Atelier de recherche et création Coédition (Ensa Nancy / Artem), sous la direction éditoriale de Thierry Fournier et Jean-François Robardet.
Un catalogue conçu pour les tablettes
L’atelier de recherche et création Coédition à l’École nationale supérieure d’art de Nancy explore depuis plusieurs années les pratiques numériques en art contemporain, sous de multiples formes : créations d’œuvres, curatoriat, créations interactives et/ou scéniques, édition numérique. Ses projets donnent chaque fois lieu à des diffusions publiques : Ballet de Lorraine, CITu, Musée des beaux-arts de Nancy, Contexts (Paris), CNES Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, Rencontres Chorégraphiques de Tunis, galerie NaMiMa / Ensan, etc. Il a donné lieu en 2013 à la création de Coédition, première édition numérique sur iPad publiée à l’Ensa Nancy.
Alum est le premier catalogue jamais édité sur les artistes plasticiens diplômés de l’Ensa Nancy. Conçu spécifiquement pour tablettes, ce projet s’empare résolument des spécificités éditoriales que permet ce support : couverture en forme d’index, très grandes pages consacrées à chaque artiste permettant de proposer des relations et des voisinages ouverts entre les œuvres, éléments multimédias… Le projet a été conçu et réalisé par les étudiants des Mines, de l’ICN et de l’Ensan, qui ont participé à la totalité du processus de conception et réalisation de l’édition, sans spécialisation de leur intervention et sous la direction des artistes coordinateurs.
Alum réunit les travaux de quarante-deux artistes, repérés par l’école et/ou qui ont répondu à un appel à participation lancé fin 2013. Chacun-e d’entre eux a proposé une biographie, une série d’image ou vidéos et – pour certain-e-s d’entre eux – un texte critique à propos de leur démarche. Cette sélection d’artistes pourra s’élargir à l’avenir, ce que permet en outre une publication numérique.
commissariat d’exposition, installation in situ et édition, 2014
Exposition collective, installation in situ et édition, 2014
Commissariat d’exposition Thierry Fournier
Château royal de Collioure (Pyrénées orientales), du 24 juillet au 15 octobre 2014.
Le projet Fenêtre augmentée propose une fenêtre interactive sur un paysage comme exposition collective. Une caméra filme en direct un point de vue sur un paysage choisi. Les artistes invités proposent des pièces prenant cette vue pour point de départ : vidéos, œuvres interactives, dessins… Les œuvres sont ensuite positionnées sur la vidéo du paysage, diffusée en direct sur un écran tactile. Le paysage constitue donc à la fois le point de départ et l’espace d’exposition des œuvres. La démarche du projet réside simultanément dans son protocole de travail avec un site, des artistes et un dispositif spécifique, ainsi que dans l’installation qui constitue l’exposition. Fenêtre augmentée est une série itinérante : chaque paysage donne lieu à de nouvelles invitations et créations. Cinq expositions ont eu lieu : Centre Pompidou (Paris) en 2011 ; Fort Lagarde / Prats de Mollo en 2012 ; Friche La Belle de Mai (Marseille) en 2013, Château royal de Collioure en 2014 et La Panacée (Montpellier) en mars 2015 dans le cadre du festival Tropisme, avec Luce Moreau, Marine Pagès, Antoine Schmitt et Thierry Fournier.
La quatrième exposition à Collioure s’installe face à un paysage radical qui présente néanmoins des variations infinies de mouvement, de couleur, de profondeur et d’activité. Les quatre artistes Luce Moreau, Marine Pagès, Antoine Schmitt et Thierry Fournier explorent et interrogent le paradoxe de ce point de vue et ce qu’il implique pour son spectateur. Le projet est déployé à la fois sous forme d’installation in situ, et sur tablettes.
Programmation IOS iPad : Olivier Guillerminet, lecteur vidéo IOS : Olivier Guillerminet, Jonathan Tanant, conseil technique et programmation Max-MSP : Mathieu Chamagne, programmation Mac Os : Guillaume Evrard, programmation Android : Henry Bernard, Jonathan Tanant, streaming : Thomas Lucas, ingénierie : Jean-Baptiste Droulers, régie : Grégory Jacquin, traductions : Clémence Homer et Anna Lopez Luna. Administration, production, diffusion, communication : Illusion & Macadam – Bipolar (Mathieu Argaud, Grégory Diguet, Lise Mullot, Marielle Rossignol)
Le projet Fenêtre augmentée (installation in situ et édition sur tablettes) est produit par illusion & macadam / Bipolar et cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Languedoc-Roussillon avec le Fonds européen de développement régional. Le projet est lauréat de l’appel Cultures numériques et TIC de la Région Languedoc-Roussillon, il reçoit le soutien de la Ville de Montpellier et du Conseil Général des Pyrénées Orientales. Coproduction et accueil par la Panacée, Centre de création contemporaine de la Ville de Montpellier, Le Château Royal de Collioure – Conseil Général des Pyrénées-Orientales. Avec le soutien de Zinc et La Friche Belle de Mai, Marseille.
Avec la collaboration des étudiant-e-s de l’Université Montpellier 3 : Lydie Blanc, Laura Dauzat, Floriane Davin, Marion Gaudillère, Mariko Koetsenruijter, Simon Kounovsky, Marion Paul, Coralie Puyau, Thomas Fourcroy, Annaëve Saïag, Mossi Soltan, Céline Valiente et la participation de Jean-Damien Gros, Jean-Sébastien Colas et Thibaut Lozenguez.
En partenariat avec l’Université Montpellier 3 Paul Valéry, l’École de La Panacée propose chaque année une expérience de l’art à un groupe d’étudiants, créant un espace de transmission et de partage des savoirs, dans une démarche de recherche et d’expérimentation. En 2013-2014, La Panacée en confie le commissariat à Thierry Fournier qui propose le projet Ce qui manque. Les artistes invités sont Armand Béhar, Laura Gozlan, Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin. Le projet propose aux étudiants de participer à l’ensemble du processus de création de cette exposition, de ses œuvres et d’une publication consacrée au projet.
Ce qui manque interroge notamment les notions d’utopie et d’évolution, ainsi que les conditions critiques d’émergence de projets collectifs. Le projet se déploie autour d’une phrase, d’un protocole et d’un dispositif commun. Il pose une question délibérément ouverte : Ce qui manque. Face à une situation contemporaine de « post-démocratie » et la prise de pouvoir sur la culture par les industries, se dessine un enjeu relatif aux conditions des projets collectifs, qui peut s’exprimer ici aussi bien comme réminiscence, utopie ou uchronie. Il s’agit à la fois de désir, de tension entre individus et communauté et de possibilité d’un espace commun, réel ou fictif.
Exposition et œuvres
Armand Behar, Une prière pour les candidats au voyage
Laura Gozlan, Remote Viewing
Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon, Umwelt rat réseau
Publication
Réalisée à l’issue de chaque semaine de résidence par Thierry Fournier, une publication en relate le processus, composée de 4 grand feuillets A1 pliés, qui sont diffusés dès le vernissage et pendant l’exposition.
Crédits
Projet produit par La Panacée, centre de culture contemporain de la Ville de Montpellier. En partenariat avec la Direction de la Culture et du Patrimoine – Ville de Montpellier et l’Université Montpellier 3 – Paul Valéry. Coordination pour l’Université Montpellier 3 par Claire Châtelet (Département des Arts du Spectacle) et Julie Denouël, Laurent Fauré, François Perea et Arnaud Richard (Département des Sciences du Langage). Merci à Franck Leblanc pour son rôle dans la conception de l’École.
Catalogue sur tablette du projet Fenêtre augmentée
Direction éditoriale Thierry Fournier et J. Emil Sennewald
Édition et diffusion Pandore Edition
Direction éditoriale Thierry Fournier & J. Emil Sennewald. Textes de Jean Cristofol, Céline Flécheux, Thierry Fournier, J. Emil Sennewald. Programmation et réalisation Stanislas Schoirfer. Traduction anglaise Clémence Homer. Notices, biographies et notes de travail des artistes pour toutes les œuvres, 280 illustrations couleur, 31 vidéos, 8 pièces sonores.
Fenêtre augmentée
Les deux applications Fenêtre augmentée (disponibles sur App Store) et le catalogue sur iPad Flatland (sur Art Book Magazine le 20 janvier) proposent une nouvelle expérience artistique et une nouvelle approche critique.
Fenêtre augmentée propose une fenêtre interactive sur un paysage comme concept d’exposition collective. L’écran devient un espace d’exposition : 18 artistes et auteurs invités ont proposé des œuvres sur un paysage, filmé par une caméra en temps réel. Conçu et dirigé par l’artiste et curateur Thierry Fournier, une exposition de vidéos, œuvres interactives et dessins s’ouvre aux spectateurs, du bout des doigts. Au Centre Pompidou à Paris en 2011, au Fort Lagarde en 2012 et à la Friche La Belle de Mai à Marseille en 2013, les œuvres étaient découvertes sur un écran tactile, comme une « fenêtre » creusant dans la profondeur du paysage.
L’édition interactive de Fenêtre augmentée sur iPad rend désormais cette expérience mobile, permettant ainsi l’expérience des œuvres sur le paysage même qu’elles ont investi – la vue sur paysage étant retransmise en streaming.
Flatland
Le catalogue Flatland accompagne cette création innovante sur tablette pour rendre compte des trois expositions de Fenêtre augmentée. Les œuvres étant maintenant disponibles avec l’application Fenêtre augmentée sur iPad, la publication a été pensée spécifiquement pour profiter de tous les avantages de ce nouveau dispositif interactif. Conçu par Thierry Fournier et J. Emil Sennewald, ce catalogue relève l’enjeu de décrire un projet numérique qui se déploie lui-même sur un écran.
Flatland dépasse les formats habituels des publications numériques et exploite radicalement le potentiel de ce support : deux niveaux de contenus différents selon l’orientation de la tablette (œuvres et expositions / textes critiques), un très large contenu multimédia (images, sons, vidéos), des notes et compléments en popups, etc. Équivalent d’un catalogue de 420 pages, l’ensemble est bilingue français – anglais. Empruntant son titre au roman de science-fiction publié en 1884 par Edwin Abbott, cette publication vise à son tour à « repousser les frontières de l’imagination ».
Fenêtre augmentée sur tablette et Flatland – une publication simultanée sur tablette qui permet un dialogue entre l’expérience directe des œuvres et une approche critique, sur le même support. Les deux applications sont édités par Pandore, jeune éditeur numérique (coffret Last Room / Dépli avec Shellac, Coédition…) qui invente de nouvelles propositions s’emparant des supports numériques. Elle présente ici une des premières publications en art qui intègre démarche critique, design graphique spécifique aux tablettes et navigation interactive.
commissariat d’exposition, installation in situ et édition, 2013
Exposition collective, installation in situ et édition, 2013
Conception et commissariat d’exposition Thierry Fournier
Panorama, Friche La Belle de Mai, Marseille, 5 mai – 30 décembre 2013
Edition sur ipad Fenêtre augmentée 03 – Marseille, disponible sur App Store.
Fenêtre augmentée est un projet curatorial consistant à prendre un paysage à la fois comme point de départ et lieu d’une exposition numérique. Sa troisième édition a eu lieu à Marseille, à la Friche de la Belle de Mai / Panorama. Les œuvres sont créées en prenant pour point de départ le paysage des quartiers Nord de Marseille : fixée sur le Silo d’Arenc, la caméra vise le Nord-Est de la ville et se tourne vers un paysage sans monument, en complète transformation.
L’exposition présente 17 oeuvres de 4 artistes ou collectifs : Benjamin Laurent Aman s’approprie le paysage par l’enfouissement d’objets personnels ; Marie-Julie Bourgeois questionne les limites de l’horizon en le remplaçant par des webcams de villes distantes ; Grégory Chatonsky construit une narration fictive à partir du flux des événements survenant dans l’image ; le collectif formé par Christine Breton, Jean Cristofol, Thierry Fournier et Jean-François Robardet propose de rejoindre par le toucher des parcours filmés dans les quartiers Nord de Marseille.
Œuvres
Benjamin Laurent Aman, Dead Drops, 2013
Marie-Julie Bourgeois, Points de fuite, 2013
Grégory Chatonsky, À l’image, 2013
Jean Cristofol, Thierry Fournier et Jean-François Robardet, Ultima Thulé, 2013
Edition sur tablettes
En 2013, les expositions Fenêtre augmentée (Prats et Marseille) sont éditées sur iPad. Elles sont alors consultables à distance, leur paysage étant vu en streaming.
commissariat d’exposition, installation in situ et édition, 2012
Exposition collective, installation in situ et édition sur tablettes, 2012
Conception et commissariat d’exposition Thierry Fournier
Fort Lagarde, Prats de Mollo (Pyrénées orientales), 2012-2016
Edition sur ipad disponible sur App Store
L’exposition Fenêtre augmentée 02 s’est ouverte en juillet 2012 au Fort Lagarde (Prats-de-Mollo, Pyrénées-Orientales) : elle est visible d’avril à octobre inclus, jusqu’au 30-10-2016 et cadre le paysage de montagne en face du Fort Lagarde.
Christelle Bakhache et Clément Feger abordent avec Gypaetus Politicus le paradoxe de la représentation des dimensions politiques d’un paysage à travers le cas de figure de la protection d’un oiseau. Jean Cristofol et François Parra ont parcouru l’ensemble du paysage vu de la Fenêtre pour réaliser la série d’enregistrements La Borne 514, qui évoque la question de la frontière et la façon dont elle contribue à organiser l’espace. En créant Ós et Sisyphe, deux pièces dont l’une interactive qui associent le dessin et la transparence sur l’environnement, Juliette Fontaine met en relation les temporalités du paysage, de la peinture et du spectateur. Simon Hitziger réalise Hike in Crystals, une série de vidéos à partir d’éléments collectés lors d’une ascension en solitaire du Costabonne, travaillant sur les différences d’échelle, les fragilités et les changements d’état du milieu naturel. Avec Abcisses et Exergues, deux séries de vidéos génératives ou interactives, Tomek Jarolim met en relation la couleur dans le paysage, le dispositif numérique de la fenêtre et le geste du spectateur. Jean-François Robardet travaille autour des notions de défense et de sang contenu dans le paysage, avec la série The Night Shift qui associe six dessins interactifs et une vidéo. Thierry Fournier réalise deux séries de vidéos et photographies, Anachrones et I’m not there, abordant toutes deux les relations paradoxales de projection, de fantasmes et de volonté de maîtrise que nous pouvons entretenir avec la nature.
Œuvres
Christelle Bakhache et Clément Feger, Gypaetus politicus
Jean Cristofol et François Parra, La Borne 514
Juliette Fontaine, Sisyphe
Thierry Fournier, Anachrones
Simon Hitziger, Hike in crystals
Tomek Jarolim, Abcisses
Jean-François Robardet, The Night Shift
Edition sur tablettes
Fenêtre augmentée 02 à Prats-de-Mollo est éditée sur iPad et téléchargeable sur App Store. L’application permet de faire l’expérience des œuvres sur la vidéo même du paysage qu’elles ont investi, transmis en temps réel par streaming.
Production Région Languedoc Roussillon et Pandore. Production déléguée Pandore et / Bipolar
Atelier et exposition collective, École nationale supérieure d’art de Nancy / Artem, 2011-2012
Exposition galerie NaMiMa, Ensa Nancy, mars 2012
Coordination et curatoriat : Thierry Fournier et Jean-François Robardet
Œuvres de Alice Adenis, Romain Hantz et Jérôme Gonzales / Anne-Sophie Banach, Laureline Maudet et Guillaume Cadot / Wei Chang, Charlotte Moreau et Se Won Hwang / Benoît Henry / Brice Mantovani / Xiao-Jun Song et Guilhem Mariotte / Marianne Villière, étudiants de l’École nationale supérieure d’art de Nancy, de l’École nationale supérieure des Mines de Nancy et de ICN Business School.
L’atelier de recherche et création Cohabitation est consacré aux œuvres mettant en jeu les médias numériques : installations, performances, créations scéniques. Les étudiants de trois écoles y participent : École nationale supérieure d’art de Nancy, ICN Business School, Ecole nationale supérieure des Mines de Nancy, dans le cadre de l’alliance ARTEM. Ils sont impliqués sur l’ensemble de la conception et de la réalisation d’une œuvre ou d’une série de travaux, sous la direction des artistes coordinateurs, jusqu’à leur présentation publique.
L’exposition Cohabitation présente cinq installations qui partagent le même espace, chacune d’entre elles proposant une interaction avec les visiteurs et/ou une relation avec les autres dispositifs. Le projet propose une expérience sur le processus de création d’un dispositif de relations, dans ses dimensions à la fois artistiques et sociales : comment élaborer une exposition où chacun des objets se définit dans ses relations avec les autres et avec le public ? Comment penser la nécessaire autonomie d’un dispositif, tout en concevant un projet et un espace commun ?
Œuvres
Alice Adenis, Romain Hantz et Jérôme Gonzales
Anne-Sophie Banach, Laureline Maudet et Guillaume Cadot
La première exposition Fenêtre augmentée s’est déroulée au Centre Pompidou (Paris) en juin 2011. Au sixième étage du Centre, la Fenêtre pointait vers le quartier des Halles, positionnée dans un espace délibérément non muséographique du Centre : le belvédère en haut des escalators. Cette première édition a permis d’expérimenter toutes les dimensions du projet : d’une part en termes de protocole curatorial, de travail avec les artistes, de types d’œuvres proposées et d’autre part en termes de conception de l’objet lui-même (dispositif, interface, comportement, design, etc.). Ces derniers aspects ont donné lieu à une recherche coordonnée par Thierry Fournier qui a réuni un groupe de concepteurs, designers et développeurs, en collaboration avec le laboratoire EnsadLab de l’Ensad (programme Diip / Surfaces sensibles) et le Medialab de Sciences Po.
Œuvres
Benjamin Laurent Aman, Football Season is Over,
Ivan Argote : Sans titre, 2010 (réédition) / Jobs
Felicia Atkinson, Ardents Abris
Christelle Bakhache et Clément Feger, Flux, prix et surveillance
David Beytelmann, Interview
Marie-Julie Bourgeois : Points chauds
Pierre Carniaux : Vous êtes ici
Céline Flécheux : Fenêtre et horizon (interview péripatéticienne)
Juliette Fontaine : Les Invisibles / J’ai rêvé la nuit verte / Nuages flottants,
L’ensemble du projet a donné lieu à une recherche pluridisciplinaire dirigée par Thierry Fournier avec un groupe de travail comprenant Jean-François Robardet, l’équipe technique (ingénieurs, développeurs), les producteurs, des personnes extérieures et des artistes faisant partie en 2011 de l’atelier de recherche Surfaces Sensibles à l’Ensad : Marie-Julie Bourgeois, Tomek Jarolim, Marcos Serrano. Tomek Jarolim et Marie-Julie Bourgeois ont ensuite été invités à participer dans le cadre du projet, respectivement pour les expositions de Prats-de-Mollo en 2012 et Marseille en 2013.
Crédits
Production : Région Ile de France / Cap Digital, Région Languedoc Roussillon, Pandore Production. Production déléguée Pandore Production (projet général), Aquilon (Futur en Seine).
Cycle d’expositions collectives et installations in situ, 2011-2015 et 2019
Commissariat d’exposition Thierry Fournier
Voir également : The Watchers
Le projet Fenêtre augmentée propose une fenêtre sur un paysage comme dispositif d’exposition collective. Une caméra filme en direct un point de vue sur un paysage choisi. Les artistes invités proposent des pièces prenant cette vue pour point de départ : vidéos, œuvres interactives, dessins… Les œuvres sont ensuite positionnées sur la vidéo du paysage, diffusée en direct sur un écran tactile. Le paysage constitue donc à la fois le point de départ et l’espace d’exposition des œuvres. La démarche du projet réside simultanément dans son protocole de travail avec un site, des artistes et un dispositif spécifique, ainsi que dans l’installation qui constitue l’exposition.
L’objectif du projet a d’emblée été d’inviter simultanément des auteurs (philosophes, critiques, chercheurs) et des artistes. Depuis 2011, 22 artistes et auteurs ont créé des œuvres dans le cadre de ce projet : Christelle Bakhache et Clément Feger (chercheurs en sciences sociales), David Beytelmann (historien et philosophe), Christine Breton (conservatrice du patrimoine), Pierre Carniaux (réalisateur), Jean Cristofol (philosophe), Céline Flécheux (philosophe et historienne de l’art), Benjamin Laurent Aman, Ivan Argote, Marie-Julie Bourgeois, Grégory Chatonsky, Juliette Fontaine, Thierry Fournier, Simon Hitziger, Marie Husson, Tomek Jarolim, Luce Moreau, Marine Pagès, François Parra, Jean-François Robardet, Marcos Serrano et Antoine Schmitt (artistes). Ces derniers présentent des pratiques extrêmement diverses (œuvres numériques, dessin, photographie, vidéo…) mais tous présentent au cœur de leur travail une adresse aux enjeux qui se tissent entre individu, espace et communauté. La co-présence de leurs démarches s’exerce dès les résidences : quelques jours partagés sur place qui ouvrent à une rencontre du lieu, des autres invités, de l’équipe du projet (aussi bien artistique que technique) et des interlocuteurs locaux du projet.
Il ne s’agit donc pas en premier lieu d’aborder le paysage – et avec lui la suprématie du regard que ce terme évoque – mais d’éprouver physiquement un territoire et ses situations.
Chacun propose ensuite non seulement une lecture et une interprétation de ce lieu à travers l’image de la fenêtre – mais aussi son propre positionnement et le degré de distance qu’il choisira d’instaurer entre le spectateur, l’écran, le paysage et le territoire lui-même. La diversité des pratiques des artistes et auteurs accompagne concrètement ces choix : certaines œuvres travaillent strictement à la surface, d’autres dans une relation active avec le geste ou la position du spectateur, d’autres interrogent le support lui-même (écran – caméra) ou son positionnement vis-à-vis de l’espace, d’autres encore approchent le lieu à travers une démarche plus documentaire.
Édition sur tablettes
Depuis 2013, les expositions Fenêtre augmentée sont simultanément publiées sur iPad. Elles deviennent consultables à distance, leur paysage étant vu en streaming. Dans la version en installation (à laquelle la tablette ne se substitue pas), une tension est instaurée entre le paysage réel et l’écran, qui s’exerce selon des degrés divers en fontion des lieux : à Paris, l’écran était installé à l’endroit de la vue elle-même ; à Prats-de-Mollo, caméra et écran sont distants mais partagent le même environnement proche ; à Marseille, l’écran est réellement dissocié de la caméra et propose une vision à distance, qui convoque davantage une dimension de webcam.
La version sur tablettes accentue cette tension de par le temps réel de l’image ; elle la déploie et la renouvelle, en situation de mobilité. Le paysage qui constitue le support des œuvres est perçu à très grande distance mais en direct ; elles se retrouvent localisées selon une nouvelle modalité. La tablette introduit une dimension temporelle dans ce rapport de représentation entre caméra et écran, territoire et œuvres, spectateur et paysage. Elle propose, à distance, une réactualisation permanente de leurs enjeux.
Atelier de recherche et exposition collective, Ensa Nancy / Artem, 2011
Exposition au Musée des Beaux-arts de Nancy
Coordination et commissariat : Thierry Fournier et Jean-François Robardet
L’atelier de recherche et création Cohabitation est consacré aux œuvres mettant en jeu les médias numériques : installations, performances, créations scéniques. Les étudiants de trois écoles y participent : École nationale supérieure d’art de Nancy, ICN Business School, Ecole nationale supérieure des Mines de Nancy, dans le cadre de l’alliance ARTEM. Ils sont impliqués sur l’ensemble de la conception et de la réalisation d’une œuvre ou d’une série de travaux, sous la direction des artistes coordinateurs, jusqu’à leur présentation publique.
L’exposition Cohabitation présente six œuvres qui partagent le même espace, chacune d’entre elles proposant une interaction avec les visiteurs et/ou une relation avec les autres dispositifs. Quatre œuvres sont conçues et réalisées par les étudiants de l’Arc, et deux par les artistes coordinateurs. Le projet propose une expérience sur le processus de création d’un dispositif de relations, dans ses dimensions à la fois artistiques et sociales : comment élaborer une exposition où chacun des objets se définit dans ses relations avec les autres et avec le public ? Comment penser la nécessaire autonomie d’un dispositif, tout en concevant un projet et un espace commun ?
Œuvres
Photographies prises au Musée des Beaux-arts de Nancy, février 2011
Beat Box
Mathieu Sarrasin (ICN), Sylvain Spanu (ENSMN)
Installation interactive – Ordinateur, micro, haut-parleurs
Un ordinateur saisit des bribes de phrases et de sons émis par les visiteurs dans l’exposition et les réarrange en rythmes qu’il rediffuse dans l’espace.
Eden
Mélanie Jayantha, Laura Kwan, Florence Pewzer, Marie Rollin (ICN)
Installation interactive – Vidéo, écran plasma, capteur de distance, ordinateur
Une vidéo figure un travelling sur un personnage immobile vu de dos dans un couloir. Le travelling se joue vers l’avant ou l’arrière, à mesure que les visiteurs s’en éloignent ou s’en rapprochent.
Hautbois
Aurélia Lucchesi (ENSAN)
Installation – Rétroprojecteur, surface d’eau, haut-parleur, lecteur mp3, tirage.
Le dispositif rétro-projette une image d’eau sur une peinture dont la surface reproduit des ondes longitudinales. L’eau est agitée par la vibration d’un haut-parleur sur lequel sont diffusées des infra-basses.
Setup
Thierry Fournier
Dispositif sonore et projections sur écran
Des instructions ou citations concernant les comportements possibles des visiteurs dans l’exposition sont diffusés sous la forme de messages sonores. Avec des textes réunis par Jean-François Robardet et la voix de Juliette Fontaine.
Specola Beccata
Kathy Denise (ENSAN), Coralie Forissier, Jenny Partouche (ICN)
Installation – Sculpture comestible
Un cadavre de femme hyperréaliste et comestible, semblable aux écorchés des tables de dissection, est offert à la dégustation : pâte d’amande, chocolat, brioche, sucres colorés composent le corps d’une sculpture qui est consommée pendant l’exposition.
La notion d’accès (aux richesses, aux frontières, au travail, à l´éducation, à l’image…) traverse toutes les situations contemporaines, intimes et collectives. Le libéralisme généralisé ne permet plus de se tenir hors de son champ, et l’une des conséquences paradoxales de ce « monde sans dehors » est que la notion même de dehors est devenue omniprésente. Réunissant plusieurs artistes et auteurs invités pour une seule interprète aux statuts multiples, la série de performances Conférences du dehors explore cette notion en modèle réduit, dans une proposition à la fois noire, électrique et burlesque. Ce « théâtre d’opérations » s’inscrit dans une démarche générale d’interrogation sur les rapports entre écriture, arts plastiques et formes performatives : notion de dispositif, mise en jeu du spectateur, choix critique des espaces de représentation.
Circuit fermé, performance, avec Emmanuelle Lafon, Lelabo, Paris, 2007
Photographies par Frédéric Nauczyciel et Alexandre Nollet.
collectif de curatoriat, production et critique, 2006-2007
Collectif de curatoriat, production et critique, 2006-2007
Thierry Fournier, Marie Husson, Jean-François Robardet (artistes), Myriam Marzouki (metteur en scène), Daniel Migairou (producteur), Valérie Pihet (Sciences Po – Ecole des Arts Politiques), Isabelle Pellegrini (auteur), Gérald Gauguier (chargé de communication).
Collectif consacré aux créations interdisciplinaires actif de 2006 à 2008, Écholalie a exploré les transferts entre arts visuels, spectacle vivant, médias numériques et écriture. Son projet se fondait sur un constat critique de l’état actuel des savoirs, des informations et des moyens mis à la disposition des artistes engagés dans ces champs de recherche. Echolalie a organisé en 2007 un cycle de cinq conférences avec Miguel Benasayag (philosophe et psychanalyste), Samuel Bianchini (artiste), Céline Flécheux (philosophe), Per Hüttner (artiste) et Bruno Latour (philosophe, anthropologue et sociologue) ainsi que la manifestation Open 2007 qui présentait des travaux de Samuel Bianchini, Manuel Coursin et Théo Kooijman, Emma Dusong, Juliette Fontaine, Pascal Kirsch, Bénédicte Le Lamer et des artistes membres du collectif.
Pandore est une revue sur CD dont neuf numéros sont parus entre 1997 et 2004, proposant à des auteurs de toutes disciplines (artistes, scientifiques, metteurs en scène, acteurs, journalistes…) de livrer un extrait sonore de durée libre témoignant de leur travail en cours. Tous les extraits étaient montés selon leur ordre d’arrivée, sans intervention de réédition. L’ensemble a donné lieu à la fois à une distribution sur CD et à des écoutes en public. Le choix des invités s’effectuait quel que soit leur médium et ne s’orientait donc pas spécifiquement vers des musiciens ou artistes sonores. Voir la description générale du projet Pandore.
Le travail de Juliette Fontaine traverse de très nombreux domaines : films, performances, poésie, installations, pièces sonores. Elle a participé au projet Pandore depuis l’origine : dans le n° 2 paraissait Worstward Hô / Cap au pire, pièce sonore écrite à partir d’extraits de Samuel Beckett. Dès ce premier envoi apparaissait la singularité de son travail : des pièces atypiques, un univers de violoncelle, de montages, de sons, et une voix extrêmement singulière. Le sens de la respiration, du toucher, de l’instantané, du geste, sont très présents chez celle qui a été pianiste, et en a gardé une approche très directe de l’instrument et du son. Un travail parfois à l’arraché, qui ne s’embarrasse pas de la technique ou du son. J’ai rapidement renoncé à intervenir sur ces enregistrements réalisés dans le jardin ou dans la cuisine, avec un souffle défiant toutes les lois de la prise de son – mais témoignant d’une urgence dans laquelle on ne perd pas une heure à choisir un micro. Depuis quatre ans, une relation continue a ainsi vu le jour entre cette artiste et la revue. J’ai formé le projet de réaliser ce hors-série, qui me semble emblématique de Pandore : traverser et sentir clairement la « partie audible » de l’œuvre d’une artiste, entendre les tenants et les aboutissants d’un iceberg infiniment plus large. Ces pièces existent toujours absolument par elles-mêmes, sans aucune concession, à la fois fragiles, risquées, et intimes.
Thierry Fournier, avril 2003
Écouter l’album :
La Folie du coucou
Breath
Alice chez le chat Balthus
Alice rit
It’s my name
Alice and the rabbit hole
Ping-Pong
(Juliette Fontaine / Thierry Fournier)
Poèmes respirés
Ricochets
Fenêtre sur et seuil
(texte Juliette Fontaine / sample Frédéric Darricades / voix Catherine Jackson)
Petites épilepsies illusoires – They come
Petites épilepsies illusoires – Elles viennent
Petites épilepsies illusoires – Il n’y a rien
Petites épilepsies illusoires – Que ferais-je sans ce monde sans visage
Petites épilepsies illusoires – Chant triste
Petites épilepsies illusoires – It’s different and the same
Petites épilepsies illusoires – The absence of love
Petites épilepsies illusoires – Elles viennent autres
La Chant des baleines
Juliette Fontaine – Notes sur les pièces sonores
Mes pièces sonores surviennent souvent dans un état d’incapacité de travail à l’atelier. Pour éviter l’enfermement d’une impuissance douloureuse, je prends le violoncelle, je chante, je produits des balbutiements de langage par la bouche, je respire, je crie parfois. Comme une tentative de ne pas rester muette, en s’éloignant pour un temps de l’exigence trop abstraite des mots.
Dans Les petites épilepsies illusoires, quelques phrases à peine, sont émises dans d’étranges convulsions, contaminées de souffles, de bruits de bouche, de raclements de gorge, d’expirations/inspirations nasales. Parfois un chant s’installe, mélodieux, intense, résonnant. Voix et violoncelle se mêlent en un même rythme. Dans les vibrations de l’instrument à cordes, la voix découvre des sonorités et les prolonge.
L’intérêt que je porte depuis des années à l’ethnologie se manifeste ici sous une forme très personnelle. L’écoute approfondie des chants des Aborigènes et des Inuits, ne donne pourtant pas lieu à des reproductions ou des collages sonores. C’est plutôt la relation au monde dont témoignent ces musiques qui constitue une source pour mon travail. J’en fais une pratique tout à fait singulière, par une appropriation comme évidente, sans imitation.
D’autres pièces sonores, moins immédiates, de plus en plus nombreuses avec le temps, captent des sons, organisent des lignes mélodiques, décrivent des univers. Ceux-ci entretiennent des relations équivoques avec la musique. Je puise dans mes connaissances – j’ai joué du piano durant de longues années – sans pour autant composer de la musique au sens strict du terme. J’agence des sources sonores multiples comme j’agence des formes, des lignes, des couleurs, des techniques mixtes dans mon travail plastique. Il y a là une expérience toujours renouvelée et alchimique.
Les sons que j’utilise proviennent de mon environnement immédiat, enregistrés dans mon jardin, ouvert sur l’atelier : l’écoulement de la gouttière, le vent dans les feuilles des charmes, le crissement des végétaux morts, la percussion du caillou contre le pot en verre… Je crée un passage, une correspondance entre l’extérieur et l’intérieur de l’atelier. Je me laisse traverser par des portions d’espace qui constituent mes propres territoires. Je me lève avant l’aube pour enregistrer l’heure bleue, les premiers oiseaux. Certains sons d’animaux m’inspirent beaucoup, puisés dans des documents, tels que les chants des baleines, ou ceux des loups (Le chant des baleines, chant de baleine femelle, voix, violoncelle).
Des pièces sonores s’infiltrent dans mes films, elles en constituent parfois même l’origine. Le film s’articule autour de cette trame, sur laquelle j’interviens avec mon corps dans une danse improvisée. Certaines, à chaque fois renouvelées, deviennent des performances devant un public, comme Worstward Ho / Cap au pire inspirée de poèmes de Samuel Beckett. D’autres s’inscrivent dans mon travail d’écriture. Elles sont composées à partir de mes textes, en leur donnant une voix et des articulations rythmiques singulières. Bien plus qu’une simple lecture, elles révèlent autrement l’écriture : les Poèmes l’hiver sont devenus les Poèmes respirés, et autour du Poème vertical, j’ai enregistré plusieurs lectures/performances dans lesquelles interviennent des instruments de musique.
Ces pièces sonores s’inscrivent également dans la continuité de mon travail plastique lorsqu’elles deviennent la matière d’une installation, tout en existant à part entière. Some of Alice’s dreams est une série de pièces écrites au cours du travail sur une série de 150 collages et dessins inspirés d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll.
Mon travail part (vient) du corps, et cela depuis toujours – je dirais même de mon corps animal. Quand j’ai commencé à peindre, j’ai peint des corps sur des grands formats, comme si j’inscrivais mon propre corps sur la toile, souvent aussi grande que moi. Toujours entre le chant et le cri. Je travaille avec ce langage là. Puis, sur mes anciennes toiles, petit à petit, la peau des corps devenait transparente, elle s’est ouverte; je peignais l’intérieur, les organes, le sang qui palpite, les os, les chairs, tout cela dans un curieux chaos vibratoire et musical. Le corps intervient parfois dans sa nudité, dans les photos, dans les films. Et lorsque je deviens incapable d’écrire, de dessiner, de faire des photos ou des films, je crée des pièces sonores.
Au-delà de l’organique, a surgi alors la question de la présence : qu’est-ce qu’un corps? Comment l’habiter ? Comment apprivoiser et comprendre le monde par son seul intermédiaire ? Je palpe le monde qui m’entoure; les mains sont d’ailleurs récurrentes; ainsi que les lieux habitables pour sentir la nuit interne, ce corps à la fois dans son origine et son devenir: le ventre, l’antre, la hutte, le trou dans le tronc de l’arbre, la cellule, le nid, le coin… l’atelier.
Mes films apparaissent après des années de travail plastique. A mes yeux, ils sont d’ailleurs très picturaux. Les images sont au plus près des corps. Le corps est scruté dans ses questionnements, observé comme un paysage, traqué dans son animalité et dans sa solitude, animé souvent dans des gestes chorégraphiques.
Le corps est aussi fragmenté, parfois déformé, comme s’il devait incessamment tenter de se reconstituer, présenté dans son inachèvement, toujours appelé à renaître de lui-même. Il interroge sa présence et son propre langage charnel, organique, instinctif; tel un miroir flou, inversé peut-être, de la parole articulée. Je préfère le silence murmurant, frissonnant, du langage corporel; tout comme je préfère la poésie qui creuse des chemins de traverses au discours qui borne la route.
Si c’est toujours mon corps qui apparaît dans mes films, c’est d’abord parce que je travaille absolument seule. Par là même, beaucoup de mes films sont des performances filmées. Très rares sont les passages filmés plusieurs fois ou retravaillés. Les images sont des instants uniques; c’est le montage qui donne forme à l’écriture du film.
Alex Kummerman, Soundwalk Paris Strasbourg Saint-Denis, extrait, 2002
Célia Houdart, Gentleman Jim, 2002
Thierry Fournier – Sweetest Love pour 3 voix et électronique, extrait, 2002
https://www.thierryfournier.net/fr/audio/pandore8_donne-sweetest-trio.mp3 trio.mp3
Laurent Dailleau, Court Green, 2002
Sofi Hémon – Transparent ?
Emma Morin – lecture d’un extrait de Vent Clair d’Andreï Tarkovski
Sofi Hémon – Par exemple, extrait d’un dialogue entre Sofi Hémon et Teresa Poester
https://www.thierryfournier.net/fr/audio/pandore8_sofihemon-par-exemple.mp3 exemple.mp3
Juliette Fontaine et Thierry Fournier – Ping-Pong, 2003
Initialement paru sous le nom Pingpong et le titre So Silence
Christophe Brault – Mode d’emploi d’une bicyclette traduit par un logiciel, lecture, mise en jeu Thierry Fournier, 2003
Roland Cahen, Mozzarella, extraits 3 et 4, 2003
Thierry Fournier – Tokyo Fishmarket Ready-mix dans la criée du marché au thon à Tokyo, 2002
Sofi Hémon et Catherine Jackson – Tu veux qu’on arrête ?
Thierry Fournier – NHK, Setagaya Hotel 08.07.2002, 07:30
Le projet de Pandore consiste à proposer à des auteurs de toutes disciplines (artistes, scientifiques, metteurs en scène, acteurs, journalistes…) de livrer un extrait sonore de durée libre (de quelques secondes à quelques minutes), témoignant de leur travail en cours. Tous les extraits sont montés bout à bout en respectant rigoureusement leur ordre d’arrivée, sans intervention de remontage, de mixage ou d’habillage. L’ensemble a donné lieu à une distribution sur CD et à des écoutes en public à l’atelier de la rue Martel de 1999 à 2001, puis à Lelabo (Paris). Le choix des invités s’effectue en fonction de la possibilité de leur intervention dans le cadre d’une revue purement sonore, quel que soit le médium de leur travail; elle n’invite donc pas spécifiquement des musiciens, compositeurs ou artistes sonores.